1º Etablir une stratégie de communication spécifique pour chaque pays ou
zone géographique émettrice: on ne peut pas promouvoir la France de la même
façon en Chine et en Amérique Latine, en Espagne ou en Allemagne, en Russie ou
au Japon. Les attentes des touristes ne sont pas les mêmes, les canaux de
distribution et les produits à offrir non plus.
2º Améliorer, Adapter et augmenter la capacité de nos infrastructures
Hôtelières : la France a un déficit hôtelier dans certaines zones touristiques. Le
nombre de chambres disponibles est sensiblement inférieur à l’Espagne et non
adapté aux marchés potentiels en terme de localisation et de catégories. Paris,
si l’on exclu pour d’autres raisons Disney et Lourdes, est une exception qui
cache un désert national. Nous devons aider le secteur hôtelier à se
développer, à augmenter son ratio d’occupation et sa rentabilité par chambre. Il
faut aussi adapter notre offre Hôtelière aux exigences et aux attentes des pays
touristiques émergeants et en particulier aux spécifiés des pays asiatiques, en
termes de gastronomie, de literie, de sécurité et d’accueil.
3º Réduire les taxes d'aéroport: elles sont un frein pour le commerce
extérieur et pour la destination France. A l’heure ou l'on compare les prix des
vols moyens courriers sur les moteurs de recherches, les touristes
internationaux, peuvent choisir leur
destination à quelques euros près. Dix euros de plus ou de moins par passager
pour une famille de 4 peut représenter le coût de l’un des billets! La perte
des voyageurs qui finalement ne viennent pas en France pour quelques euros de
taxes se chiffre en millions d’euros de chiffres d’affaires perdus pour nos
hôteliers, restaurateurs, commerces et pour l’état qui aurait récupéré la TVA
correspondante., mais aussi en milliers d’emplois non crées.
4º Créer des pôles d'attractivité Touristiques stratégiques: il faut augmenter la « notoriété
touristique » de villes comme Toulouse, Bordeaux, Marseille, Strasbourg,
Lyon, Lille. Il faut que ces villes atteignent des « notoriétés
touristiques » équivalentes à Barcelone, Séville, Grenade, Malaga,
Bilbao en Espagne ou Naples, Milan, Florence, Pise, Venise, Vérone en Italie. Pour
cela il faut définir et structurer clairement l’offre et le positionnement de
ces villes, ne pas vouloir tout offrir au risque de détériorer l’impact du
message.
5º Accroitre la capacité aérienne et ferroviaire desservant la
destination France : il faut soutenir nos compagnies aériennes nationales et attirer les
compagnies internationales afin de développer les dessertes directes sur les
villes stratégiques (Paris et Province). Il faut aussi clarifier la politique
et la stratégie d’implantation des compagnies low-cost sur nos aéroports
secondaires et principaux. Il faut accentuer le tourisme ferroviaire, en
proposant et en faisant la promotion des grandes villes et zones géographiques
accessibles, en particulier par les trains à grande vitesse depuis
l’international ou depuis nos aéroports. Il faut promouvoir et développer
l’inter-connectivité touristique.
6º Disposer d’une stratégie nationale et régionale pour la promotion d’Evènements (Congrès, foires et salons) et de Réunions en France par la promotion
et le développement d’infrastructures adaptées: amélioration et
augmentation de l’accessibilité (Aérien, ferroviaire, route), rationalisation
des capacités hôtelières et des salles de congrès, équipement de l’ensemble des
structures avec les dernières technologies (La tendance est aux évènements
hybrides: présentiel et à distance), mise en valeur de l’attractivité de nos
villes ouvertes aux réunions et évènements de par leurs diversités et atouts,
soutien au réseau d’agences réceptives professionnelles et spécialisées.
7º Adapter les horaires d’accueil des commerces en zones
touristiques : nous ne pouvons pas être la première destination touristique au monde
et laisser les portes de nos commerces fermées lorsque les voyageurs sont prêts
à consommer. L’ouverture le dimanche et les horaires de fermetures repoussés en
soirée sont des décisions indispensables
à prendre, au plus vite, pour profiter à plein du potentiel offert par le commerce lié au tourisme. Ces décisions vont
permettre d’augmenter la consommation, créer des emplois et améliorer la
satisfaction des touristes qui sont actuellement frustrés de ne pas pouvoir
profiter des boutiques françaises réputées dans le monde entier.
8º Améliorer le niveau d’accueil sur tous les métiers du Tourisme. Formation des employés,
coaching des managers, aide à l’embauche en période de haute saison.
Amélioration de l’information sur les lieux d’affluence touristique (Aéroport,
Port, zones stratégiques). En particulier : signalétique et supports
d’information mis à disposition des touristes, employés multilingue,
9º Aménager, développer et mettre à profit les escales des croisières
maritimes et promouvoir le tourisme fluvial. Création d’espaces
spécifiques dans nos ports des côtes atlantiques et méditerranéennes,
aménagements des accès, organisation et mise en valeur des excursions, accueil
linguistique dans les commerces des villes portuaires. La France peut être une
des premières escales au monde en terme de croisières.
10º Adapter nos structures et infrastructures touristiques pour
accueillir les nouveaux flux touristiques actuels et futurs : les touristes chinois,
russes ou brésiliens ont des attentes spécifiques et des façons de consommer
différentes des touristes que nous avions l’habitude de recevoir. Repensons,
par exemple, les petits déjeuners et l’accueil dans nos hôtels, la
signalétiques ne nos gares et de nos aéroports, les menus et les horaires de
nos restaurants, les tarifs et l’information de nos transports en commun et
intérieurs, etc. Nous allons devoir aussi penser à comment gérer les
contraintes nouvelles liées aux nouveaux mix-touristico-culturel : accueillir
dans les prochaines années un flux important de touristes chinois tout en
fidélisant les européens et les américains
et en trouvant les moyens de les faire revenir et rester plus longtemps chez
nous.