jeudi 16 avril 2015

Jean Bernard Falco -Retour d'expérience : "Comment j'ai négocié mon développement en Chine"

Jean-Bernard Falco, le président-fondateur de Paris Inn Group, a été nommé fédérateur des entreprises de tourisme à l'export en novembre 2014 par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international. Il explique son projet pour l'hôtellerie en Chine.



L'Hôtellerie Restauration : Paris Inn Group a été le premier hôtelier indépendant à réaliser un joint-venture en Chine avec un groupe local. Quelles ont été vos motivations avec ce projet ?

Jean-Bernard Falco : nous sommes partis du constat que le tourisme chinois allait être prépondérant d'ici quelques années sur tous les marchés mondiaux. En 2013, le tourisme chinois représentait 1,7 million de nuitées en France, et devrait en représenter cinq fois plus dans les cinq prochaines années. Il faudra donc savoir répondre à leurs attentes ; la meilleure façon de les comprendre, c'est en étant chez eux. Pour nous installer, nous devions nous associer avec un opérateur local. C'est ce que nous avons fait en créant ce joint-venture avec Plateno Group, l'un des trois plus gros opérateurs chinois. Il possède 3 000 hôtels, 60 000 salariés et réalise 1,6 milliard de dollars de chiffre d'affaires consolidé. De notre côté, notre réseau est constitué de 30 hôtels, 700 salariés, et nous réalisons 100 millions de dollars de chiffre d'affaires.
 
Comment a été finalisé le joint -venture ?

Le budget global représentait 50 M$ [46 M€]. Nous avons apporté nous-mêmes 2 M€ répartis entre un prêt BPI à hauteur de 825 000 €, un prêt complémentaire de HSBC à hauteur de 825 000 € et le reste en fonds propres.

Les délais d'obtention des prêts ont-ils été longs ?

Non, nous n'avons mis que six mois pour trouver un terrain d'entente avec notre partenaire chinois et moins de trois mois pour obtenir les fonds. Dans ce projet, nous avons également été accompagnés par Business France à Guangzhou, et par la société Pramex, filiale du groupe Banque Populaire Caisses d'Épargne, qui aide les établissements de taille intermédiaire [ETI] et les PME dans leur phase de création et d'installation. Nous étions aussi en étroite relation avec la société Organisation Conseil Audit [OCA], représentée par Claude Li, le directeur, du Chinese Desk, qui a été un facilitateur du projet.

Quels sont les gains que vous retirez de ce projet à la française en Chine ?

Le premier est d'être le premier groupe d'hôtels indépendant à avoir réussi un joint -venture, ce qui va nous permettre de déployer une nouvelle enseigne de luxe à la française sous la marque Maison Albar en Chine. Le réseau sera constitué de boutique-hôtels design d'environ 100 chambres, de type 5 étoiles, qui seront considérés en Chine comme représentatifs de l'élégance à la française. Le rythme de développement a été fixé à 50 hôtels pour ces trois prochaines années et 200 d'ici dix ans.

Si l'esprit familial de notre projet et le côté spécifique de nos hôtels ont séduit les Chinois, nous avons été remarqués également par le ministère des Affaires étrangère et du développement international, qui m'a nommé fédérateur de la famille tourisme à l'export, pour toutes les PME et ETI de cette grande famille. On pourra y retrouver toute la gamme d'entreprises indépendantes réunies dans un même lieu, de la gastronomie au bien- être, en passant par la mode et la décoration.

Quels sont les freins à ce type de projet ?

Il y en a trois. Le premier est la barrière de la langue. Si les dirigeants peuvent se faire aider par leurs équipes dans certains cas, il est indispensable de recourir à un interprète, en Chine par exemple. En ce qui nous concerne, nous avons été très bien accompagnés par la société OCA. Le deuxième, c'est les ressources humaines. Comment faire, et avec qui ? Business France, la structure qui réunit depuis le 1er janvier UBI France et l'AFII, est remarquablement efficace. Elle peut mettre à disposition des volontaires à l'international qui accompagnent les entreprises, via leur bureau local d'implantation. Le troisième frein concerne le financement. Là encore, grâce aux efforts de Bpifrance et à leur offre particulièrement adaptée comme le prêt export, les obstacles sont réduits. D'autant que d'autres dispositifs, représentés par des fonds propres ou des quasi fonds propres complètent le financement.

Votre projet en Chine fait office d'exemple pour les autres. Quelle est votre feuille de route en tant que fédérateur ?

Nous pouvons monter des projets rapidement, simplement et de manière efficace grâce la task force que j'ai créée au sein de notre filière avec des représentants de Business France, Bpifrance et Atout France, véritable équipe France à l'international. En quatre mois, une trentaine d'entreprises nous ont rejoints, dans les quatre principaux domaines que je fédère : la montagne, les parcs d'attraction, les ports de plaisance et le bien-être. Notre filière est accompagnée et suivie par Michel Durrieu, responsable du pôle tourisme au ministère. Un nouveau label, French Travel, sera lancé et présenté lors des prochaines assises du tourisme au cours du dernier trimestre de l'année 2015. Pour nous, l'objectif diligenté par le ministre est simple, dynamique et ambitieux : multiplier par dix au moins le chiffre d'affaires des entreprises sélectionnées et labellisées grâce à l'international. C'est en bonne voie.

Catherine Avignon

dimanche 15 mars 2015

Nomination de Jacques Maillot comme chargé de mission pour le développement des croisières maritimes et fluviales

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, a reçu le 3 mars JacquesMaillot. Il a décidé, avec Alain Vidalies, secrétaire d’Etat chargé des transports, de la mer et de la pêche, de nommer M. Maillot comme chargé de mission pour les croisières maritimes et fluviales. Sur ces deux marchés touristiques en pleine croissance, la France occupe aujourd’hui en effet une position en deçà de son potentiel, qu’il s’agit de développer fortement.

Photo : MAEDI/F. de la Mure
Fondateur de Nouvelles Frontières, membre indépendant du conseil de surveillance de la Compagnie des Alpes depuis 2004, Jacques Maillot dispose d’une expérience reconnue dans le domaine du tourisme, qu’il mettra au service du développement du secteur français des croisières maritimes et fluviales.
Cette mission est bénévole.

Jacques Maillot explique sa nomination sur RMC et cite Michel Durrieu, Responsable du Pôle Tourisme du Ministère 


 Ecouter RMC (aller à la minute 5'30


dimanche 25 janvier 2015

Satisfaction des clientèles touristiques en France

Restitution et conclusions de l'enquête


Une journée consacrée au compte rendu détaillé de l’étude auprès des professionnels du tourisme et du commerce, organisée par la Direction générale des entreprises, le 25 janvier 2016, afin de tirer tous les enseignements et d’orienter les actions futures de l’Etat et des professionnels. 

M. DURRIEU du MAEDI, M-O. BEAU de la DGE, L. ANDUREU de CCI France, S. DONNE de la DGE, O. HENRY-BIABAUD et E. MEUNIER de TCI Research
Les Assises du Tourisme organisées en juin 2014, prolongées par les travaux du Conseil de promotion du tourisme, ont mis en évidence la nécessité de faire de l’accueil touristique une priorité nationale. Sous l’impulsion de Laurent FABIUS, de nombreuses actions ont été initiées et réalisées suite à ces travaux, comme la facilitation des procédures de délivrance des visas, l’amélioration de la signalétique ou le développement des labels nationaux de qualité.
Le nouveau diagnostic dressé en 2015 par le cabinet TCI Research, à l’initiative de la Direction générale des Entreprises (DGE) du Ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique et de la Direction générale de la Mondialisation, du Développement et des Partenariats du Ministère des Affaires étrangères et du Développement international, confirme que les efforts des professionnels et les mesures prises par le Gouvernement depuis 2013 portent leurs fruits. Ce baromètre indépendant mesure la perception de la qualité de l’accueil et la satisfaction des clientèles touristiques en France, mis en place à la demande de l’Etat depuis 2011. Il évalue par ailleurs les écarts compétitifs les plus marquants, identifie les axes d’amélioration prioritaires et les atouts comparatifs de la France.
La dernière étude montre que la perception de l’accueil s’est améliorée pour les visiteurs interrogés, de même que la perception du rapport qualité/prix de l’offre française. Cette dynamique positive permet à la France de combler l’écart avec d’autres destinations d’Europe, même s’il reste toutefois des axes d’amélioration importants pour atteindre l’objectif fixé par Laurent FABIUS de 100 millions de touristes accueillis en 2020, notamment en matière d’accueil, d’investissement, de formation et de numérique.
Les principales évolutions favorables concernent les hébergements, la qualité de la restauration, les transports publics, la signalétique, l’accueil en général et plus particulièrement dans les sites et musées, ou encore l’efficacité du personnel dans les centres d’informations.


Cette étude confirme l’importance de l’accueil humain dans la satisfaction globale des touristes et l’intérêt de la démarche QUALITE TOURISMETM promue par l’Etat pour aider les établissements à améliorer la qualité d’accueil et de services, les établissements porteurs de cette marque bénéficiant en effet d’évaluations significativement meilleures.

lundi 5 janvier 2015

Un bon coup de fourchette pour redresser la France (Tourisme / Gastronomie) - BFM - Michel Durrieu


La promotion de la gastronomie française a été décodée par Jean-Robert Pitte, président de l'école Ferrières, et académicien spécialiste du paysage et de la gastronomie, Armen Petrossian, président directeur général de Petrossian, Michel Durrieu, directeur du pôle tourisme au ministère des Affaires étrangères, et Emmanuel Lechypre, éditorialiste économique à BFM Business. - Les Décodeurs de l'éco, du 23 décembre, présenté par Fabrice Lundy, sur BFM Business.


Michel Durrieu, directeur du pôle tourisme au ministère des Affaires étrangères et du Développement international





vendredi 2 janvier 2015

Une stratégie pour le Tourisme Français à l'horizon 2020

Présentation d’Anne-Marie Descôtes, directrice générale de la mondialisation, du développement et des partenariats.

La France est la première destination touristique du monde et le tourisme constitue un secteur clé de son économie: il représente plus de 7 % du PIB et deux millions d’emplois directs et indirects. Lors des conclusions des Assises du tourisme en juin dernier, le ministre des Affaires étrangères et du Développement international a présenté sa stratégie pour renforcer l’attractivité et le rayonnement de notre pays. Laurent Fabius a fixé à l'horizon 2020 un double objectif : atteindre les 100 millions de touristes étrangers en France chaque année et renforcer l’offre touristique tout en la diversifiant. Malgré sa situation de première destination, la France ne se situe actuellement qu'en troisième position en termes de recettes avec 42 milliards d’euros annuels. La filière tourisme doit donc s’adapter pour faire face à la concurrence des autres pays et mieux capter l’augmentation des flux touristiques mondiaux. Ceux-ci devraient doubler dans les quinze années à venir pour passer de 980 millions à 1,8 milliard de touristes internationaux annuels en 2030.

La direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats (DGM), qui rassemble la quasi-totalité des moyens humains et financiers de la coopération française internationale dans tous les domaines, s’est organisée pour contribuer plus activement à l’attractivité et au rayonnement de la France. Afin de remplir la nouvelle mission qui lui est assignée dans le domaine du tourisme, la DGM s’est dotée d’un « pôle tourisme » placé au sein de la direction des entreprises et de l’économie internationale (DGM/DEEI).

Sous la responsabilité de Michel Durrieu, ce pôle a pour objet d’organiser la mise en œuvre du soutien institutionnel à la promotion de la destination France, en lien avec les autres ministères compétents : ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique (Direction générale des entreprises), ministère de l’Intérieur, ministère de la Culture et de la Communication. À cet effet, il assure la cotutelle du groupement d'intérêt économique Atout France et coordonne la repré- sentation française à l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Il organise également l’offre française en matière de services et de constructions d’infrastructures à vocation touristique ou culturelle. Ce pôle assure par ailleurs la représentation de la France et des entreprises françaises lors des manifestations internationales (expositions internationales et universelles, manifestations sportives d’envergure mondiale en lien avec l’ambassadeur chargé des grands événements sportifs). Enfin, il assure le suivi des activités du Conseil de promotion du tourisme, présidé par le ministre et dont l’action est coordonnée par l’ambassadeur Philippe Faure qui en est le président délégué.


Le secteur du tourisme occupe une place centrale dans notre économie et notre société. Il dépend fortement de l’image que la France projette d’elle-même dans le monde. Aussi, la direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats, acteur majeur de la promotion culturelle, éducative, scientifique, économique et donc touristique de la France, mobilise au mieux l’ensemble de ses ressources, en particulier son réseau et ses nombreux opérateurs, en veillant à ce qu’ils contribuent, dans le cadre de leurs missions, à projeter une image innovante et attractive de notre pays. Au cœur du disposi- tif, Atout France contribue pleinement au développement de l’industrie touristique et à la promotion de l’expertise touristique française à l’étranger. En outre, la récente réorganisation du ministère des Affaires étrangères et du Développement international en faveur d’une diplomatie économique plus efficace (avec un secrétaire général adjoint et des directeurs adjoints des directions géographiques en charge des questions économiques, des représentants spéciaux dans les grands pays émergents et des ambassadeurs en régions) participe également à cet effort.
C’est donc une démarche d’ensemble, englo- bant une grande diversité de partenaires institutionnels, économiques, culturels et média- tiques, qui a été mise en place pour atteindre les objectifs fixés par le ministre dans le domaine du tourisme pour l’horizon 2020.