vendredi 6 juin 2014

Croisières: la France doit être une des premières escales au monde


La France doit aménager, développer et mettre à profit les escales des croisières maritimes et promouvoir le tourisme fluvial.

1. Promouvoir les vols directs depuis les Etats Unis et l'Asie vers nos villes portuaires

2. Construire des infrastructures modernes et adaptées (Terminaux, quais, interconnexion aéroport-gare-port, etc...) 

3. Inciter l'implantation des compagnies de croisières par des aides logistiques et fiscales

4. Créer des liens et des partenariats directs chantiers de constructions - ports - compagnies de croisières   


Pour l’instant, nos ports sont en retard. La France est loin derrière l’Italie et l’Espagne, mais aussi derrière le Royaume Uni et l’Allemagne en termes de ports d’embarquements et d’escales (distinction importante : l’escale est intéressante de par son impact direct, organisation des excursions et dépenses  dans les commerces;  l’embarquement est stratégique du fait de l’indispensable interconnexion avec les transports d’acheminements et les hébergements et séjours souvent réservés en pré et post croisières).  

Le marché de la croisière est stratégique pour le tourisme français en métropole mais aussi dans nos départements et régions d’outre-mer

Le marché mondial de la croisière a plus que doublé sur les dix dernières années, pour atteindre 21,3 millions de passagers depuis 2013 (12 millions de Nord-Américains et 7 millions d'Européens) et devrait à nouveau doubler avant 2030 (les touristes des pays émergeants devraient privilégier ce type de voyages dans les prochaines années). Et s’il fallait un argument supplémentaire pour mettre en avant l’importance stratégique du secteur de la croisière,  la France est aussi, il ne faut pas l’oublier, l’un des principaux constructeurs mondiaux de bateaux avec les chantiers de Saint Nazaire. 

Notons que nous sommes aussi parmi les leaders mondiaux sur le marché de la croisière fluviale, avec de fortes progressions possibles et un « know how » exportable dans de nombreux pays.  

Il nous faut accélérer et soutenir la création d’espaces et de services spécifiques dans nos ports des côtes atlantiques et méditerranéennes mais aussi dans nos départements et régions d’outre-mer : construction de terminaux modernes et accueillants, aménagement des quais, professionnalisation des services d’entretien et approvisionnement des bateaux, aménagement des accès et de l’interconnexion avec les aéroports et les gares, organisation et mise en valeur des excursions dans un périmètre de cent kilomètres, garantir l’accueil linguistique dans les commerces des villes portuaires, etc. 
La promotion des ports de France doit être un axe prioritaire dans la stratégie de valorisation de la destination France. Il nous faut acquérir au plus vite une position forte et défendable sur le marché mondial des croisières (10ème actuellement). La France est le 2ème territoire maritime mondial derrière les Etats Unis et loin devant l’Australie. Cette position doit nous permettre des partenariats stratégiques globaux avec les compagnies de croisières. Brest, Bordeaux, Marseille, Nice, etc mais aussi les Antilles, la Guyane, la Réunion, la Nouvelle Calédonie et la Polynésie doivent être à la pointe des infrastructures pour les croisières.